Maïs grain : une bonne récolte se confirme
Les estimations de rendements de maïs grain publiées par Arvalis pour la campagne 2023 sont très bonnes. L'institut technique table sur 101 q/ha en moyenne pour le maïs grain, hors maïs semences, 115 q/ha en irrigué et 92 q/ha en pluvial, l’ensemble permettant d’atteindre un volume de récolte nationale de 13,1 millions de tonnes de maïs grain, dont près d'un demi-million de tonnes de maïs grain issu de parcelles de maïs fourrage.
Ces données interviennent après une récolte 2022 historiquement basse et se rapprochent du record de 2021, où le rendement du maïs grain était de 104,1 q/ha. Pour le maïs fourrage, les prévisions de rendements sont de 12,76 t MS/ha. « Nous avons eu de grosses craintes mais aussi beaucoup de belles surprises en 2023 et techniquement, l’année s’est bien déroulée », résumait Franck Wiacek, directeur des Actions Régionales chez Arvalis, lors d’une conférence de presse organisée par l’AGPM. Tout n'a pas été rose pour autant partout. « Les semis ont débuté précocement puis ont été suivis de températures froides et de conditions pluvieuses, qui ont exposé les jeunes maïs aux attaques de ravageurs, lesquels ont pu affecter un certain nombre de parcelles. Ensuite, une période sèche n’a pas toujours permis de valoriser l’intégralité de l’alimentation azotée du maïs ni permis la meilleure efficacité des produits de lutte contre les adventices ».
Ces conditions sèches ont assuré l’efficacité des désherbages mécaniques. L’eau est ensuite tombée abondamment, en particulier dans le Sud-Ouest et cela a eu un impact positif sur l’irrigation. « On peut estimer que l’irrigation a été divisée par deux pour pouvoir accompagner les plantes », indiquait Franck Wiacek. Pour mémoire, 65% du maïs grain est cultivé en pluvial, tout comme 90% du maïs fourrage. Des phénomènes de bouchons ont également pu être observés sur une grande zone nord (Alsace et Centre), consécutifs à un déficit de rayonnement fin juillet - début août. « Les grains fertiles n’ont pas démarré ou ne se sont pas remplis. Dans ces régions, les rendements auraient pu être encore plus importants », a estimé Franck Wiacek.
Et si les récoltes ont commencé légèrement plus tard que la normale, elles se déroulent dans des conditions plutôt sèches. Un autre point positif qui permet aux producteurs de limiter les frais de séchage.
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