La récolte du maïs fourrage s’annonce tardive, d’après les premières estimations
Cette année atypique a conduit à deux périodes de semis successives :
- de fin avril à mi-mai ;
- de fin mai à début juin.
En effet, les conditions et les dates de semis ont été très variables cette année sur l’Hexagone. Les premiers semis de maïs fourrage ont eu lieu des derniers jours du mois d’avril au 10 mai. Sur les deux-tiers sud de la France, les conditions humides ont perduré les 15 premiers jours de mai avec d’importantes quantités de pluie, entrainant le décalage des dates de semis, parfois même des resemis. Les chantiers de semis ont repris sur la dernière décade de mai pour se poursuivre jusque courant juin.
Contrairement à l’année dernière, le mois de juin, plus froid que la médiane des dix dernières années – en particulier dans le quart Nord-Est –, n’a pas permis de rattraper le retard pris.
Ainsi, deux cartes estiment la date du stade le plus propice à la récolte, à savoir 32 % de matière sèche plante entière.
Les premiers chantiers avant le 31 août, d’autres après le 15 octobre
Les premiers chantiers de récolte devraient intervenir avant le 31 août dans le sud de la région Centre-Val de Loire, en Midi-Pyrénées, dans le Limousin et en Rhône-Alpes. En revanche, on peut noter qu’il y aura un étalement important des dates de récolte, et potentiellement des récoltes tardives, soit après la mi-octobre, pour les semis de juin.
Rappelons que la floraison femelle reste un stade repère clef à noter. Le stade optimal de récolte, à 32 % de matière sèche (MS) plante entière, se situe environ 600 degrés-jours base 6°C après la floraison.
Carte 1 : Estimation de la date de récolte en France pour le premier créneau de semis 2024, au 26/07/2024 (utilisation des données météo médianes)
Carte 2 : Estimation de la date de récolte en France pour le second créneau de semis 2024, au 26/07/2024 (utilisation des données météo médianes)
Pour chaque département comportant plus de 1 000 ha de surfaces de maïs fourrage en 2024 d’après Agreste, les experts d’ARVALIS ont défini différents « cas types ». Un « cas type » correspond à une station météo, un groupe de précocité représentatif de la zone et une date de semis adaptée au contexte de l’année. Au total, 199 d’entre eux ont été identifiés sur le territoire hexagonal. Ils sont représentés par des (•) sur les cartes.
Ces « cas types » ont été associés :
- aux données météo de l’année en cours jusqu’au 26 juillet,
- à sept jours de météo prévisionnelle,
- puis aux données historiques fréquentielles médianes sur 15 ans pour les semaines à venir.
Le résultat est une estimation précise de la période à laquelle le stade optimal de récolte, de 32 à 33 % de matière sèche plante entière, sera atteint. L’interpolation des données météo permet ensuite de produire ces cartes.
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