Brasseries françaises : plus de fermetures que d’ouvertures en 2024, une première

Les brasseurs français ont vécu une année 2024 difficile. C’est ce qu’a expliqué Magali Filhue, Déléguée générale des Brasseurs de France, aux représentants de la filière rassemblés à Orléans pour le colloque Orges Brassicoles jeudi 3 avril dernier.
Le recul de la consommation de bières impacte toute la filière brassicole française.

Il n’y a pas que la production des orges qui a été altérée par la mauvaise météo de 2024. « Malgré nos efforts pour désaisonnaliser la consommation, la bière reste un produit « météo-dépendant » », admet Magali Filhue, Déléguée générale des Brasseurs de France. L’inflation « qui ne touche pas davantage la bière que les autres produits de grande consommation », a bien sûr également eu des conséquences sur les ventes.  L'impact des Jeux Olympiques n'a pas non plus dopé la consommation, contrairement aux attentes. Résultat : pour la deuxième année consécutive, le marché brassicole français est en baisse, de l’ordre de 3% en volume.  

80 fermetures recensées en 2024

Aucune région ni réseau de distribution n’est épargné, ce qui entraîne des conséquences directes sur les brasseurs. Plusieurs ont été contraints de mettre la clé sous la porte : 80 fermetures ont été recensées en 2024, contre 30 en 2023.  « C’est la première fois que le nombre de fermetures est supérieur aux ouvertures », déplore Magali Filhue.

Les bières 0.0 et en canette résistent

Mais la représentante des brasseurs de France se veut optimiste pour cette nouvelle saison. « Nous avons repéré trois tendances qui tirent leur épingle du jeu en 2024 malgré le contexte peu favorable », relate-t-elle. Les ventes de bières sans alcool résistent en grande distribution, à +0,5 %, tout comme les bières conditionnées en canettes (+4,7 % versus -5,6% pour les bouteilles). « Aujourd’hui, 1 bière sur 4 est vendue en canette, c’est loin d’être anodin », souligne Magali Filhue. 

Le tourisme brassicole continue à se structurer

Enfin, les « brewpub », un concept venu d’Amérique du Nord qui consiste à offrir un service de restauration au sein même du lieu où la bière est brassée, ne semblent pas connaître la crise. Le nombre de ces établissements a en effet doublé depuis 2019. L’intérêt des consommateurs pour ce genre d’endroit plaide en faveur du développement du tourisme brassicole, que les Brasseurs de France s’attèlent à professionnaliser et à développer depuis déjà plusieurs années. L’interprofession a d’ailleurs remis son livret blanc à la ministre du Tourisme Nathalie Delattre lors du dernier Salon International de l’Agriculture.  

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