« Les résultats des céréaliers français s’enfoncent en zone rouge »
« Pour la seconde année consécutive, les résultats économiques des céréaliers s’enfoncent en zone rouge », alerte Éric Thirouin, président du syndicat de producteurs de blé.
Les chiffres présentés le 12 décembre par l’Insee pour 2024 sont « sans appel » : -27,2 % en volume de blé tendre produit par rapport à 2023 et -30,3 % en valeur. Ces chiffres se cumulent avec ceux de 2023 issus des Données du Réseau d'Information Comptable Agricole (RICA), publiés ce même jour : en 2023, le revenu courant avant impôt (RCAI) par actif non salarié d’une exploitation en céréales et oléo-protéagineux (COP) plonge à 11 970 €, soit -82,7 % par rapport à 2022. De même, le solde disponible par exploitant en COP devient le plus faible de toutes les filières agricoles (figure 1). « En 2023 : il ne nous est resté en moyenne, que 5030 € pour vivre, autofinancer nos investissements et payer nos impôts », explique Eric Thirouin.
Figure 1 : Ventilation de l’excédent brut d’exploitation par filière pour l’année 2023, entre cotisations sociales, remboursement d’emprunt et solde disponible
Selon les dernières estimations réalisées par ARVALIS, 80 % des agriculteurs en COP auront un revenu inférieur au smic en 2024.
Dans ce contexte, l’AGPB demande que le prochain gouvernement applique des politiques agricoles fortes et cohérentes, sans quoi « le déclin de la filière céréalière n’est plus à exclure ».
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