Gants en nitrile et combinaison de travail protègent vraiment des phytos

Des progrès énormes ont été réalisés par les fabricants d’EPI pour proposer une nouvelle génération d’équipements confortables, réutilisables, esthétiques et efficaces.
Des progrès énormes ont été réalisés par les fabricants d’EPI pour proposer une nouvelle génération d’équipements confortables, réutilisables, esthétiques et efficaces.

Enfiler des équipements de protection individuelle (EPI) avant chaque utilisation de produits phytosanitaires est un rituel nécessaire. Mais quelle est leur véritable efficacité ?

Pour la première fois, une publication parue dans le Journal of Consumer Protection and Food Safety fait la synthèse de 48 études réglementaires évaluant l’efficacité des EPI à prévenir les risques liés à l’exposition aux phytos.

Ces études ont suivi plus de 500 agriculteurs dans dix pays européens, opérant en conditions réelles, sans exclure les pratiques inappropriées, et dans un large éventail de scénarios d’exposition : mélange/chargement (qui expose à des produits concentrés), application sur cultures hautes, basses et sous serre, applications effectuées par pulvérisateurs (à rampe, pneumatique ou à dos, automoteurs, tractés…) - jusqu’au nettoyage du matériel en fin de chantier. « Les autorités européennes attendent [que ces équipements] protègent en moyenne à plus de 90 % en conditions normales d’utilisation. C’est le cas ! », analyse Julien Durand-Réville, responsable Prévention santé chez Phyteis et l’un des six experts co-auteurs de la publication.

Les gants réduisent en moyenne l’exposition des mains de 95 % lors du chargement, et de 91,1 % pendant l’application. Les vêtements de travail réduisent en moyenne l’exposition de 96,4 % lors du chargement et de 94,9 % pendant l’application. « Un vêtement en tissu seul n’est pas jugé suffisant lors d’applications confinées ou lors de traitements sans cabine, ou pendant le mélange/chargement […]. Dans ces situations, le cadre réglementaire national prévoit le port d’un EPI chimique plus protecteur ou d’un tablier à porter par-dessus l’EPI vestimentaire. » précise Julien Durand-Réville. La réduction du risque ne doit toutefois pas se résumer au port des EPI mais doit s’accompagner d’un renforcement des efforts de prévention, de formation et de partage des bonnes pratiques. En France, la formation Certiphyto est obligatoire.

0 commentaire

Réagissez !

Merci de vous connecter pour commenter cet article.

Se connecter
Ou connectez-vous avec
Pas encore inscrit ?
Créer un compte
Vérification
Saisissez d’abord votre adresse email pour vous connecter ou créer un compte
Ou connectez-vous avec
Mot de passe oublié

Pour réinitialiser votre mot de passe, vérifiez votre adresse mail ci-dessous, cliquez sur Envoyer et suivez les instructions qui vous seront envoyées par mail.