Mieux aider les installations sur le tard

Un rapport de la Cour de Comptes souligne le défaut de pilotage stratégique de la politique de l’installation en agriculture. Un problème quand quelques 20 000 agriculteurs cessent leur activité chaque année depuis 2015, tandis que 14 000 s’installent. Et que 43 % des exploitants sont susceptibles de partir en retraite d’ici dix ans.
Pourtant, les subventions, les aides fiscales et sociales, les actions d’information et d’accompagnement, et l’encadrement du marché foncier sont là : ces dispositifs ont mobilisé annuellement 379 M€ sur 2019-2021, auxquels s’ajoutent 144 M€ d’aides aux investissements. Mais pour les Sages, les structures chargées d’accueillir et de conseiller les candidats sont insuffisamment ouvertes à la diversité des modèles agricoles. « Un tiers des installations sont le fait de professionnels de plus de 40 ans, auxquels moins de 5 % du montant total des aides sont accessibles. » Les auteurs du rapport recommandent donc un rééquilibrage des dispositifs en faveur des plus de 40 ans. Dans le même sens, ils proposent de conditionner la désignation des structures chargées du programme d’accompagnement à l’engagement de nouer des partenariats représentatifs des divers modèles agricoles.
La Cour des Comptes recommande également de mettre en place plusieurs outils de suivi : un réseau d’observatoires, et une base nationale des répertoires Départs-Installations permettant des extractions.
L’institution plaide enfin pour un accompagnement renforcé des cédants grâce à un « bouquet transmission » élargi, incluant un diagnostic d’exploitation, une inscription au répertoire Départs-Installations, une coopération-test sur un an, et une transmission globale du foncier.
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