Choix des variétés de blé tendre : des profils adaptés à chaque région
BORDURE MARITIME NORD : des variétés tolérantes aux maladies et productives
Cette zone, qui correspond aux régions Bretagne et Basse-Normandie, se situe dans un contexte pédoclimatique sous forte influence océanique où les contraintes climatiques sont relativement faibles. Afin de répondre aux enjeux sociétaux et environnementaux, et aux contraintes de production, le choix variétal doit se porter sur des variétés productives et résistantes aux maladies foliaires (septoriose et rouille jaune particulièrement). En sélectionnant des variétés qui présentent des notes de tolérance à la septoriose supérieures à 6,5 et à la rouille jaune supérieure ou égale à 7, il est préconisé de supprimer le premier traitement fongicide historiquement appliqué entre les stades « 2 nœuds » et « dernière feuille pointante ». Les variétés qui répondent à l’ensemble de ces critères tout en étant productives sont plus particulièrement : Campesino, Chevignon, Fructidor, KWS Extase et LG Absalon. Du côté de la qualité, rester vigilant sur le poids spécifique, la teneur en protéines et sur le temps de chute de Hagberg, notamment pour des débouchés à l’export.
BOCAGE : privilégier des variétés rustiques et productives
La nuisibilité des maladies foliaires est régulièrement élevée dans le nord des Pays de la Loire (miser sur de bons niveaux de résistances à la rouille jaune et à la septoriose notamment). Ce secteur étant moins affecté par les stress de fin de cycle que le sud de la région, il est possible de choisir une gamme de précocité plus large : variétés précoces à demi-tardives. Le critère de sensibilité à la verse est également à prendre en considération.
Alliant bon niveau de résistance aux maladies, régularité de production et de qualité (PS, protéines), LG Absalon reste une variété de référence sur la région. Sa sensibilité à la rouille jaune mérite désormais d’être surveillée car elle peut présenter des symptômes sans que la maladie n’ait été explosive jusque-là. RGT Césario est également une valeur sûre : elle présente un bon niveau de résistance aux maladies, un très bon potentiel de production et donne satisfaction sur le plan de la qualité (PS et protéines) ; de plus, elle est peu sensible à la verse. Chevignon et KWS Extase, toutes deux résistantes à la fois à la septoriose et à la rouille jaune, offriront un haut niveau de productivité dans les sols profonds du nord de la région. Elles présentent une bonne aptitude pour les protéines mais un PS un peu faible. Advisor et RGT Sacramento montrent de manière régulière de bons niveaux de productivité (PS et protéines satisfaisants). Elles sont néanmoins assez sensibles à la septoriose. Advisor est particulièrement sensible à la verse. Enfin, l’hybride Hyking reste la plus productive de ces quatre dernières années. Elle présente un assez bon niveau de résistance aux maladies et à la verse. Son PS est un peu faible de même que sa teneur en protéines.
SY Adoration est une nouveauté demi-tardive à essayer : sa productivité semble plus limitée, mais elle présente un bon profil de résistance aux maladies foliaires et à la fusariose. Son PS est excellent. Elle est également peu sensible à la verse.
BOCAGE LIGÉRIEN : précocité et qualité
Pénalisées par l’échaudage, les variétés tardives à maturité sont moins adaptées au sud des Pays de la Loire. On privilégiera donc des variétés à finition rapide (précoce à demi-précoce à épiaison). Avec une pression pluriannuelle moyenne à faible, la résistance aux maladies mérite d’être prise en compte afin de sécuriser l’impasse du T1, le plus souvent non rentable économiquement. La qualité technologique est aussi un critère important sur ce secteur.
Dans cette région les variétés recommandées sont : Advisor (productive et résistante au piétin verse), RGT Césario (productive, résistante aux maladies foliaires et à la mosaïque), LG Absalon (jusque-là, la référence en matière de résistance aux maladies). Hyking et RGT Sacramento sont toutes deux très productives avec des PS corrects mais une faible aptitude pour les protéines. Elles sont par ailleurs assez sensibles aux maladies foliaires et au piétin-verse.
Parmi les nouveautés à essayer, Fantomas et Unik sont intéressantes pour leur qualité (valeur boulangère, PS et protéines). Leur sensibilité aux maladies est toutefois à déplorer (sensibilité à la rouille jaune pour Fantomas et à la septoriose pour Unik). Tenor présente l’avantage d’être doublement résistante au piétin-verse et aux cécidomyies orange, et d’être peu sensible aux maladies foliaires.
Certaines variétés seront à réserver à des situations agronomiques particulières : notamment Syllon (double problématique piétin-verse et mosaïque) et Macaron (très bon PS et résistance mosaïque).
SUD-OUEST : produire des blés de qualité
Dans le Sud-Ouest, le choix des variétés s’oriente vers des précocités à épiaison entre 6,5 (semis les plus précoces en terres profondes) et 7,5 (semis tardifs ou terres séchantes) afin d’éviter les risques d’échaudage. La qualité meunière BPS ou BAF, ainsi qu’un bon niveau en protéines et en PS, sont mis en avant. Du fait des conditions climatiques sèches et des potentiels souvent limités, les notes de résistance doivent être correctes en septoriose, rouille brune (Occitanie) et fusariose (notamment en précédents à risque, tels qu’un maïs grain ou un sorgho grain). La tolérance au chlortoluron, la résistance à la verse et la résistance aux mosaïques sont des atouts supplémentaires.
Les variétés Calumet, LG Absalon, Ortolan, Pibrac, Tenor et RGT Venezio allient de bons à très bons potentiels et de bonnes résistances aux maladies foliaires (notamment la septoriose). Solehio, malgré une tendance à la verse, est bien positionnée vis-à-vis de la septoriose et sa précocité est adaptée en terres séchantes. Les hybrides Hyfi et Hypodrom combinent de bons rendements et une résistance aux maladies des épis.
Parmi les variétés récentes, SY Passion affiche un bon profil de résistance à la septoriose associé à une bonne productivité et un bon comportement vis-à-vis de la fusariose. Le blé de force Izalco CS présente de bons potentiels de rendement, par rapport à ses concurrentes sur ce créneau, et une force boulangère élevée. Il a un comportement intéressant vis-à-vis des maladies foliaires et de la fusariose sur épi.
AUVERGNE - FOREZ : chercher la qualité en évitant le froid et l’échaudage
Dans les essais 2019, peu de nouveautés ont allié potentiel et satisfaction des exigences de la région. D’une part, la qualité est primordiale notamment pour les débouchés locaux. D’autre part, la résistance à l’accumulation de DON pour les nombreux blés avec un précédent maïs est indispensable étant donnée la nuisibilité de la fusariose dans la région. Choisir des variétés peu sensibles à la septoriose et à la rouille jaune (Fructidor, LG Absalon ou RGT Cesario par exemple) repousse la pression fongique. Observations à l’appui, on pourra se passer de T1 selon les années. La rouille jaune peut entrainer des pertes de rendements importantes en plaine comme en altitude (s'orienter vers des variétés résistantes à cette maladie). Il faut également limiter le risque de gel précoce avec des variétés à montaison tardive, ainsi que les risques d’échaudage et les cycles trop longs en privilégiant les variétés à épiaison précoce, de préférence résistantes au froid.
POITOU-CHARENTES : débouché export et bonne résistance aux maladies
Des besoins en qualité (protéines, PS, classement qualité, P/L, force boulangère…) sont indispensables du fait d’une collecte régionale de blé tendre valorisée à l’export grâce aux installations portuaires. La multiplication des accidents météorologiques implique de diversifier les variétés cultivées sur sa sole, avec des précocités différentes et adaptées à la situation agronomique.
Testées sur plusieurs années, Advisor, Complice et RGT Sacramento allient bonne productivité, régularité et teneur en protéines. RGT Cesario apporte de la polyvalence et une résistance aux mosaïques sur le créneau précoce. LG Absalon, demi-précoce et VRM, devient une référence face aux maladies foliaires avec un très bon PS et un potentiel plus modeste. Filon assez productive doit rester positionnée sur le créneau des semis tardifs. Hypodrom, hybride très précoce et VRM, confirme sa productivité élevée et sa bonne tolérance à la fusariose, mais est à exclure des secteurs sensibles à la verse et piétin-verse.
Parmi les variétés récentes, on peut en retenir plusieurs de bonne productivité dont 3 variétés VRM : Fantomas (avec un profil agronomique favorable), Pilier (résistant cécidomyies, sensible aux maladie), Unik (très bon PS mais sensible aux maladies notamment à la rouille brune) et pour finir Ténor BPS (résistant piétin-verse et cécidomyies, peu sensible aux maladies sauf oïdium).
Du côté des nouveautés testées l’année dernière, difficile de retenir celles combinant qualité et belle tolérance maladies. Providence, VRM est productive, avec un bon PS mais sensible aux maladies foliaires et à la verse. Parmi les autres nouveautés 2019, on peut citer Obiwan (BPS de bonne productivité mais très sensible aux maladies, ultra précoce à montaison et donc à réserver aux semis tardifs) et SY Passion qui apporte productivité et teneur en protéines mais sur un créneau BP.
Le choix variétal doit aussi privilégier des variétés valorisant au mieux les tolérances vis-à-vis des maladies. Dans les secteurs où la nuisibilité est inférieure à 15 q/ha, le choix de variétés comme LG Absalon ou RGT Cesario peut rendre possible la protection contre les maladies avec un traitement unique à « Dernière Feuille Etalée ». Le cru des inscriptions 2020 de nouvelles variétés adaptées à notre région semble également prometteur sur ce plan.
RHÔNE-ALPES : tolérance aux maladies et précocité pour des blés de qualité
En Rhône-Alpes, la septoriose domine au nord et la rouille brune au sud. La résistance variétale, plus particulièrement vis-à-vis de la septoriose, constitue le premier levier pour contenir la pression des maladies et réduire les coûts de la protection fongicide en esquivant le traitement à « 2 nœuds » (T1). Les critères fusariose et résistance à l’accumulation de DON sont toujours à considérer, dans une région où le précédent maïs est très représenté. La rouille jaune, installée dans le paysage régional, doit être prise en compte pour éviter les interventions précoces ; ainsi, attention aux variétés sensibles.
L’échaudage est l’aléa climatique numéro un : 15 à 25 jours présentent des maximales supérieures à 25 °C pendant le remplissage des grains. Le choix de la précocité variétale est donc primordial. Il ne faut pas descendre à des niveaux de notes à épiaison inférieurs à 6,5 pour les premiers semis, et inférieurs à 7 pour des implantations de dernière décade d’octobre. Le critère qualité est toujours très observé par les opérateurs régionaux, il faut associer un choix de variétés de type BPS à de bonne teneur en protéines.
NORD : toujours plus de variétés tolérantes aux maladies
Depuis quelques années, le paysage variétal a radicalement changé en blé tendre dans les régions se trouvant au nord de Paris (Hauts-de-France, Haute-Normandie et nord Ile-de-France). En 2019, on estime qu’un tiers des variétés de cette région étaient notées 6,5 et plus en septoriose et 7 et plus en rouille jaune, l’accumulation des deux résistances visant à faire l’impasse des premiers traitements habituellement réalisés. Les variétés semées fin 2019, malgré le contexte humide, confirment encore cette tendance : la tolérance variétale aux maladies est aujourd’hui compatible avec un haut niveau de rendement, de la qualité (PS et protéines) et d’autres critères comme la résistance à la verse, sur une gamme de précocités très large correspondant à des semis très étalés. Même si quelques variétés ont pu voir leur note de résistance (notamment septoriose) diminuer cet hiver avec la mise à jour des cotations, les variétés permettant de réelles économies de fongicides sont très nombreuses. Chevignon, suivi de KWS Extase, arrivent ainsi en tête des variétés les plus cultivées sur cette zone. Au vu des nombreux débouchés (export, amidonnerie, aliments du bétail et meunerie), les variétés BP ou BPS sont bien valorisables.
CENTRE ET NORD ALLIER : combiner résistance aux maladies, date de semis et précocité
Le retard des dates de semis est un levier agronomique important, à tous niveaux, qu’il peut être judicieux de mettre en place en cas de fortes pressions d’adventices et/ou d’insectes d’automne (pucerons et cicadelles). Avec des fins de cycle plus rapides et donc un risque d’échaudage atténué, les variétés demi-précoces à précoces à épiaison (note de 7 ou 6,5), comme RGT Sacramento, Ascott ou Calumet, sont parfaitement adaptées à cette plage de semis. Cet avantage est non négligeable dans cette zone, notamment en sols superficiels. Pour des situations en sols plus profonds et propres en adventices, il est possible de s’orienter vers des variétés un peu plus tardives comme KWS Extase (note à épiaison de 6 max.) pour des semis un peu plus précoces. Avec une pression maladies parfois non négligeable, il est judicieux d’orienter son choix vers des variétés résistantes à la septoriose et aux rouilles. C’est le cas notamment de RGT Cesario qui permettra d’économiser le premier traitement fongicide. La précocité à montaison doit également faire partie des critères à prendre en compte. Elle doit être adaptée à la plage de semis envisagée pour limiter le risque de gel d’épis : plus la date de semis est précoce, plus la variété doit être tardive à montaison.
SUD BASSIN PARISIEN : face aux bioagresseurs, miser sur les dates de semis et les résistances
L’enherbement des parcelles est souvent le premier facteur limitant la productivité des blés. Il est donc recommandé de ne pas semer trop tôt dans cette zone. Le décalage de semis à rechercher sera d’autant plus important que l’infestation sera élevée. Ce décalage peut aussi avoir un effet bénéfique sur la pression des ravageurs d’automne (pucerons/cicadelles). Dans ce cas, il faut éviter les variétés trop tardives à épiaison (note ≤ 6) qui seraient exposées à une fin de cycle trop difficile et préférer des variétés comme RGT Sacramento ou Tenor. Avec une nuisibilité des maladies parfois élevée, préférer des variétés résistantes aux maladies foliaires, notamment vis-à-vis de la septoriose et de la rouille jaune. Des variétés comme RGT Cesario peuvent alléger le nombre de traitements fongicides grâce à leur résistance aux deux maladies.
Pour des parcelles exposées à un risque de cécidomyies orange ou de mosaïques, la résistance variétale est le moyen de lutte le plus efficace, voire le seul. Des variétés comme Filon ou Tenor dans le premier cas, Macaron ou Syllon dans le second, répondent à ces critères. Qu’il soit meunier ou pour l’export, le débouché reste le principal critère de choix. Pour cela, il est indispensable de s’orienter vers des variétés BPS, à teneur élevée en protéines et bons PS. Orloge ou LG Armstrong sont adaptées aux exigences de ces marchés.
BARROIS ET LORRAINE : souplesse et tolérance
Pour la 2e année consécutive le climat bouleverse les implantations de blé et nos certitudes sur le profil physiologique et la date de semis de la variété idéale. Le froid hivernal n’est plus un frein pour rechercher de l’endurcissement, ni pour le tallage. La date de semis semble de moins en moins discriminante pour assurer une végétation non limitante en sortie d’hiver.
Le choix de variétés tardives, passant bien l’hiver mais nécessitant des sols à bonne réserve utile en fin de cycle, n’est donc plus une fatalité. Plus que jamais la diversification des couples dates de semis et précocités variétales est ouverte pour faire face à des difficultés d’implantation d’automne, varier l’apparition des stades montaison et surtout épiaison, et ainsi mieux face aux aléas climatiques. Sur la base d’une date de semis reculée en octobre, des couples de variétés de type KWS Dakotana/Cellule, Fructidor/Goncourt ou KWS Tonnerre/SY Adoration apportent cette réponse. De plus, opter pour un retard de la date de semis signifie également s’armer face à d’autres agresseurs que sont les adventices, les pucerons et cicadelles d’automne, voire les maladies.
Moins contraintes physiologiquement, les variétés n’en demeurent pas moins un levier majeur et sûr pour réduire le temps consacré à l’observation et l’utilisation des produits phytosanitaires. Des variétés résistantes à la septoriose avec des notes supérieures ou égales à 7, comme Chevignon, KWS Dakotana, LG Absalon ou SY Adoration (également tolérantes à la fusariose en précédent maïs), favorisent la stratégie d’impasse du 1er traitement. D’autres, comme Boregar, RGT Volupto et Tenor, rendent possible l’impasse cécidomyie orange ou encore KWS Extase, KWS Dakotana, Sophie CS celle de régulateurs. Autant de services rendus qui ne se font plus aujourd’hui forcément au détriment de la productivité.
L’enjeu qualité n’est pas en reste avec une attention particulière portée au débouché export dans la prise en compte, entre autres, de la teneur en protéines et du PS. Une opportunité quantifiée par des indicateurs d’accès aux marchés mettant en avant des variétés comme RGT Lexio, LG Absalon Syllon et Unik.
CHAMPAGNE : résistance aux maladies, productivité et teneurs en protéines
La résistance aux maladies, et plus particulièrement à la septoriose, est un des principaux critères de choix variétal de cette zone, l’objectif étant de limiter le recours aux fongicides. Les variétés telles que Chevignon, LG Absalon, Pastoral, et plus récemment Amboise, Campesino et KWS Extase, sont peu sensibles à la septoriose et autorisent l’impasse du premier traitement lorsque le climat est propice (outils d’aide à la décision). En plus de montrer une résistance globale correcte vis-à-vis des maladies du feuillage, ces variétés se classent parmi les meilleures en matière de productivité, premier critère de choix pour les producteurs de Champagne-Ardenne.
Enfin, la capacité des variétés à allier productivité et teneur en protéines est fortement suivie par les producteurs et les collecteurs. Dans nos sols ayant des fournitures en azote limitées au printemps, associés à un potentiel de production élevé, le choix variétal est un des principaux moyens d’aller chercher les 11,5 % de protéines pour accéder aux marchés : on citera par exemple Chevignon, Fructidor, Syllon et, plus récemment, KWS Extase.
Le contexte automnal 2019 a illustré la large gamme de précocité variétale possible dans notre région : les semis étalés de début octobre [à réserver aux variétés tardives] à début décembre (précédent betterave) [à réserver aux variétés précoces] ont pu être réalisés avec des variétés ayant des précocités adaptées au contexte pédoclimatique.
PLAINES ET VALLÉES SOUS CLIMAT CONTINENTAL : favoriser les variétés tolérantes aux maladies
Afin de mieux répartir les risques sur chaque exploitation et d’avoir des groupes de parcelles avec des stades de développement différents, il paraît judicieux de diversifier les variétés, les précocités et les dates de semis. Sur les parcelles avec des problématiques graminées (ex : vulpins), il est conseillé de décaler les semis après le 15 octobre. Cette pratique a aussi pour effet de limiter la présence de pucerons lors des stades sensibles. De même, l’inoculum de septoriose affectera alors moins les plants, donnant ainsi plus de chance de pouvoir se passer du premier traitement fongicide (T1). Dans ces conditions, il faut privilégier une variété ayant une précocité à montaison supérieure ou égale à trois (ex : LG Absalon, Rubisko, Syllon…).
Dans la plaine de Dijon, le Val-de-Saône et l’Alsace, le climat implique des variétés peu sensibles aux maladies comme Fructidor et LG Absalon ou même LG Armstrong et SY Adoration en variétés plus récentes. En l'absence de rouille jaune précoce, l’impasse du T1 est possible sur ces variétés dont la note septoriose est supérieure ou égale à 6,5. Le facteur « sensibilité à la fusariose des épis » est également à prendre en compte dans cette zone (nombreux blés après du maïs).
Les variétés à cycle plus long valorisent leur meilleur potentiel, comme Fructidor et Chevignon. La précocité à épiaison doit néanmoins être supérieure ou égale à six pour ne pas s’exposer aux coups de chaud de fin de cycle. Rubisko et Nemo ou Filon et Tenor résistantes aux cécidomyies orange, sont parfaitement adaptées à ces milieux. Plus récente, SY adoration réunit la double résistance mosaïque et cécidomyie orange.
Répondant au débouché majoritairement meunier, certaines variétés présentent un bon compromis entre rendement et teneur en protéines, telles Rubisko, Goncourt et Syllon. Unik, blé barbu, a un bon profil qualité avec des PS et des teneurs en protéines particulièrement élevées (atout important pour les marchés meuniers d’exportations). Ayant le même profil qualité, LG Armstrong est recommandée par la meunerie française, elle a en plus comme atout d’avoir une très bonne tolérance aux maladies du feuillage.
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