Les précautions à prendre pour un bon ensilage de CIVE
Lors de la récolte, un compromis doit être trouvé entre le stade de maturité de la CIVE et le rendement atteint.
La production des jus d’ensilage dans les silos de CIVE entraine une perte de potentiel méthanogène si ces derniers ne sont pas injectés rapidement dans le méthaniseur. Pour les plantes les plus humides, plus de 10
Les volumes de jus sont négligeables à partir d’un taux de matière sèche (MS) à la récolte de 30
Atteindre le taux de MS optimal
Chez de nombreuses espèces végétales exploitées en CIVE, le taux de matière sèche est intimement lié au stade de maturité de la plante. Choisir une variété de CIVE précoce et semée tôt permet de viser un stade de maturité et un taux de MS appropriés («
Le préfanage, consistant à faire sécher naturellement la biomasse au champ, permet de gagner rapidement plusieurs points de matière sèche et ainsi de limiter voire d’éviter la formation d’effluents. La mise en œuvre du préfanage n’est intéressante que dans un cas
Pour que le préfanage soit intéressant, sa durée ne doit pas excéder 48
Par ailleurs, il est important de ne pas appliquer un préfanage trop intensif. Au-delà de 35
Le préfanage est surtout appliqué aux couverts denses semés à faible écartement (céréales, fourragères, sorghos multicoupes…). Il est déconseillé pour d’autres CIVE comme le tournesol, le maïs et le sorgho monocoupe semées «
Lorsque d’importants volumes de jus sont collectés et méthanisés, attention à ce que le méthaniseur soit en capacité d’accepter le surplus de matière organique. La concentration en matière organique de ces jus peut en effet atteindre des valeurs 10
Les unités de méthanisation dotées de silos de grande taille peuvent produire de grands volumes d’effluents. Les flux peuvent représenter plusieurs dizaines de Nm3 CH4/h pendant les premières semaines après la fermeture des silos. Essentiellement composés de matière organique très rapidement dégradable, ils peuvent également causer un déséquilibre et une acidification du digesteur. Dans ces situations, installer une fosse à effluent permettra de maîtriser leur incorporation dans le méthaniseur et d’éviter les problèmes.
Préserver l’herméticité du silo
L’herméticité à l’air du silo est essentielle à sa bonne conservation
À chaque étape – récolte, fauche, fermeture et ouverture du silo – trois précautions permettent de limiter les risques
Une bonne conservation ne peut s’opérer que si l’herméticité est garantie dès les premières heures après la fin du chantier de récolte. Il faut faire vite et bien. Pour permettre un tassement adéquat, la finesse et la régularité de hachage comptent
L’herméticité de fermeture du silo a un impact crucial sur les dégradations aérobies. Une bonne couverture associée à un tassement correct permet de limiter les pertes à quelques pourcents. En revanche, si la couverture n’est pas efficace ou absente, les couches extérieures du silo peuvent subir jusqu’à 80
Pour éviter la couverture des silos avec des bâches en plastique, des alternatives se développent. Le plastique n’a pas la cote. Ces alternatives consistent par exemple à semer des céréales au sommet du silo pour le recouvrir. Dans le cas de Cive ensilées, cette pratique peut sembler intéressante car l’ensemble peut alimenter le méthaniseur, sans s’épuiser à débâcher. Cependant, l’herméticité est imparfaite, d’autant plus que le couvert met du temps à se développer et sa pérennité peut être affectée par le climat. Ces alternatives ne garantissent pas la bonne conservation de l’ensilage. Même si leur impact sur la préservation du potentiel méthanogène à l’échelle du silo est encore peu documenté, les éléments disponibles à ce jour laissent entrevoir des pertes quantitatives et énergétiques importantes. à ce jour, seules les bâches en plastiques permettent de sceller efficacement les silos.
Anticiper la vitesse d’avancement
L’ouverture du silo est également à préparer
(Zhang et al., 2018).
Afin d’éviter ce phénomène, une vitesse d’avancement d’au moins 15
Dans l’ensilage, les bactéries naturellement présentes produisent divers acides (propionique, acétique et butyrique) qui concourent à ralentir la croissance des micro-organismes aérobies indésirables (tableau
L’ajout de conservateurs d’ensilage à base de bactéries lactiques hétérofermentaires, comme L.
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