Agrivoltaïsme : des résultats encourageants avec le maïs et la betterave

Chaque année, la plateforme agrivoltaïque de Green Lighthouse Développement (GLHD) située dans les Landes (40) évalue sept cultures pérennes et annuelles sous deux hauteurs de panneaux : 1,70 m et 2,50 m. « Toutes les parcelles sont irriguées pour évaluer uniquement l’effet de l’ombrage », expose Sylvain Mouche, responsable des projets agricoles chez GLHD, qui gère la plateforme avec l’appui d’Omega Innovations Végétales.

Un maturité plus homogène sous panneaux

« Pour le maïs doux, on observe un décalage de maturité de + 4 jours à 1,70 m et de + 6 jours à 2,50 m par rapport au témoin. Le poids des épis est équivalent sur les 3 modalités, et il n’y a pas de différence de rendement entre la modalité à 1,70 m et le témoin. En revanche la modalité à 2,50 m voit son rendement réduit de 10 % », détaille Sylvain Mouche. La culture de betterave, qui souffre lors de fortes chaleurs, est arrivée à maturité de manière plus homogène sous panneaux par rapport au témoin. Les 2,50 m de hauteur lui semblent par ailleurs plus favorables : 100 % de la récolte présente un calibre supérieur à 45, contre 87 % dans le témoin.

Cameline : des rendements pénalisés sous panneaux  

Quant à la cameline, une différence importante de taille entre le témoin et les zones sous panneaux est observée jusqu’à la floraison, puis l’écart se réduit jusqu’à devenir non significatif. La maturité est atteinte 6 jours plus tard sous panneaux. « Nous avons obtenu des rendements inférieurs de 30 % sous panneaux par rapport au témoin. Nous pensons que la culture a été pénalisée par l’irrigation, nous allons remettre de la cameline sur la plateforme en 2025, et réduire son irrigation », commente Sylvain Mouche.

De nouvelles grandes cultures à l’essais en 2024-25

La campagne 2024-25 voit aussi de nouvelles cultures faire leur arrivée, notamment l’orge d’hiver et la pomme de terre. Un élargissement des suivis au colza, soja et blé tendre, ainsi que l’introduction de différentes modalités d’irrigation sont par ailleurs envisagés. « L’objectif pour nous est d’avoir un maximum de références pour pouvoir conduire des projets agrivoltaïques de plus en plus pertinents, et de voir également comment nous pourrions modifier les installations pour optimiser les travaux agricoles », relate Sylvain Mouche. Actuellement, la société GLHD accompagne près de 3000 ha de projets agrivoltaïques en France.