Le laboratoire européen de biologie moléculaire (EBML) a démontré que même à des doses non mortelles, l’exposition aux insecticides menace la survie des populations d’insectes à long terme.
Pour ce faire, les chercheurs de l’EBML ont utilisé une bibliothèque chimique de 1024 molécules contenant des insecticides, des herbicides, des fongicides et des inhibiteurs de croissance des plantes. Résultat : 57 % des molécules affectent le comportement des larves de drosophiles, entraînant des modifications de leur développement et de leur capacité à se reproduire à l’âge adulte.
Les chercheurs ont également étudié l’effet cocktail d’une exposition aux pesticides à des doses sublétales : ils ont observé une chute de 60 % des taux de ponte, des signes de stress et de perturbations neurologiques et physiologiques. Le constat est similaire sur les populations de moustiques et de papillons Belle-Dame. Pour ne rien arranger, leurs travaux, publiés dans la revue Science, démontrent que la hausse des températures amplifie les effets délétères des insecticides.
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