Récolte 2024 : des rendements trop souvent décevants

Les volumes de céréales à paille, de pois protéagineux et, dans une moindre mesure, de colza sont plus faibles qu’espérés. Les qualités sont très variables selon les régions, comme l’indiquent les premières tendances qualitatives livrées par FranceAgriMer, Arvalis et Terres Inovia. 
Le défaut de rayonnement pendant la floraison ou en fin de cycle a  affecté le développement des céréales à paille, mais aussi des  oléo-protéagineux.

Les récoltes sont achevées sur une large partie du territoire et beaucoup de producteurs de grandes cultures ont hâte de tourner la page. « À l’exception de l’extrême Sud-Est, les rendements sont décevants. La production de blé tendre est, à ce stade, estimée à 26,3 Mt par le SSP (- 24 % par rapport à la moyenne 2019-2023) », indiquent FranceAgriMer, Arvalis et Terres Inovia, dans un communiqué en date du 14 août 2024. Coté qualité, l’adjectif « contrasté » est plus que jamais de mise, en particulier pour les teneurs en protéines, très variables selon les régions. Malgré tout, « la moyenne nationale semble assez proche de celle observée l’an dernier» . La récolte s’annonce globalement satisfaisante concernant les indices de chute de Hagberg. En revanche, les poids spécifiques sont très irréguliers. « Les moyennes régionales sont assez faibles sur la moitié est du pays, correctes à bonnes sur la moitié ouest. Un travail approprié du grain par les collecteurs permettra d’améliorer ce critère pour les lots proches du seuil contractuel », précise le communiqué.

Blé dur : un impact du climat contrasté

Pour le blé dur, la situation est analogue. La production française est estimée à 1,2 Mt, en recul de 17 % par rapport à la moyenne 2019-2023.

« Les rendements constatés dans l’extrême Sud-Est sont bons, avec des teneurs en protéines un peu faibles dans certaines situations. Les poids spécifiques, les taux de mitadin et de moucheture sont généralement d’un bon niveau. Dans cette zone de production, seule une partie de Rhône-Alpes est plus contrastée, conséquence des conditions climatiques locales. L’hétérogénéité des rendements est très marquée dans le Sud-Ouest mais les poids spécifiques y sont généralement bons, avec des valeurs supérieures à la campagne précédente. Les teneurs en protéines sont irrégulières, d’assez faibles à correctes. Le taux de mitadinage est important dans certains secteurs. Dans le Centre, la hausse des surfaces par rapport à l’an dernier permet de compenser partiellement la baisse des rendements. Les teneurs en protéines sont majoritairement correctes. Les taux de mitadinage et de moucheture semblent satisfaisants dans la majorité des cas. Seuls les poids spécifiques sont inhabituellement faibles. Dans le Centre-Ouest, les rendements sont très hétérogènes et les teneurs en protéines plus basses qu’à l’accoutumée. Les poids spécifiques sont légèrement plus faibles que ceux dela campagne précédente ».

Orge d’hiver : des critères de qualité corrects

Les rendements des orges d’hiver sont également en baisse. La production d’orge d’hiver est estimée à 7,2 Mt, en baisse de - 15 % par rapport à 2019-2023. « Bien que variables selon les territoires, les teneurs en protéines devraient répondre aux attentes des clients dans la majorité des cas, notamment pour le débouché brassicole. SI les poids spécifiques sont faibles, les calibrages des orges brassicoles sont généralement corrects » précise le communiqué. 

Pour le colza, les surfaces se maintiennent au niveau de l’an dernier, avec plus de 1,3 Mha récoltés. « Si le rendement moyen s’établit autour de 29,5 q/ha, en deçà de la moyenne quinquennale, la culture a fait preuve de résilience malgré les pluies. La qualité globale de la récolte est tout à fait correcte. Les teneurs en huile varient selon un gradient Ouest Est habituel avec une moyenne nationale attendue légèrement sous la tendance pluriannuelle de 43,5 % aux normes. La teneur en oméga-3 serait significativement supérieure de 0,5 à 1 point selon les régions ».

Des pois d’hiver riches en protéines

Les protéagineux ont particulièrement souffert des pluies. Les surfaces sont en recul de 18% par rapport à 2023 et près de 60 % des surfaces de pois d’hiver n’ont pas été récoltées. Par contre, côté qualité, les lots récoltés sont très riches en protéines. « Les teneurs en protéines des pois et de printemps s’annoncent plus conformes aux valeurs habituelles », précisent FranceAgriMer, Arvalis et Terres Inovia. Le rendement moyen national des protéagineux s’établirait autour de 28 q/ha.

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