SolACE : améliorer l’efficience d’utilisation de l’eau et des intrants
Face à la variabilité croissante des pluies et à la diminution de l’utilisation de l’azote et du phosphore, augmenter l’efficience d’utilisation de ces trois éléments est essentiel. Le projet SolACE doit apporter des réponses pour les cultures de blés, tendre et dur, et de pommes de terre. En France, les partenaires impliqués sont l’Inrae, qui coordonne le projet, sa filiale Inrae transfert, l’institut technique ARVALIS et le semencier Syngenta.
L’atout de SolACE repose peut-être sur la diversité des moyens mis en œuvre. Grâce à l’échelle européenne, le projet dispose de différents contextes pédoclimatiques et de suffisamment de parcelles d’essais pour évaluer des innovations à la fois en agriculture conventionnelle, en agriculture biologique et en agriculture de conservation.
Par ailleurs, de nombreuses études ont été reprises afin de constituer une base de données conséquentes des références existantes. Elle sert notamment au perfectionnement d’outils d’aide à la décision.
De la plante à l’agroécosystème : une panoplie de leviers
Au niveau de la plante, les acteurs du projet s’intéressent aux mécanismes racinaires en jeu dans l’adaptation aux stress hydrique, azoté et phosphoré. Et ils étudient également le microbiome, cet écosystème regroupant les micro-organismes qui vivent en interaction étroite avec la plante ! Car oui, il est désormais à peu près certain que ces micro-organismes ont une influence non négligeable sur le comportement de l’hôte.
La compréhension de ces mécanismes vient en appui à la sélection de nouvelles variétés plus tolérantes aux stress. Les obtenteurs recherchent des variétés ayant des traits, aériens et souterrains, améliorant l’efficience d’utilisation des ressources du milieu. Les génotypes retenus devront assurer un bon rendement même avec l’accumulation des différentes contraintes abiotiques.
Au niveau de l’agroécosystème, les innovations à tester ne manquent pas : mélanges variétaux, changement de la rotation, cultures intermédiaires à base de légumineuses, couverts végétaux, inoculants microbiens. Ces techniques sont évaluées sur des parcelles d’essai en expérimentation mais aussi dans le cadre de réseaux d’agriculteurs. Par exemple, ARVALIS accompagne une équipe de cultivateurs en blé dur, localisés dans des régions avec un climat méditerranéen.
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