Des records de pluie avant un printemps chaud et sec ?

L’humidité des sols est désormais très supérieure à la normale grâce à la pluviométrie exceptionnelle de l’hiver, même si la moyenne nationale occulte des territoires déficitaires en pluie.
L’humidité des sols est désormais très supérieure à la normale

Sans surprise, la saison de recharge des stocks d’eau, qui s’établit du 1er septembre à fin mars, est en moyenne excédentaire cette année (carte 1). C’est même la deuxième saison de recharge la plus pluvieuse depuis 1959 pour la Nouvelle-Aquitaine et le Nord-Pas-de-Calais, qui affichent une hausse d’environ 50 % des précipitations par rapport à la normale (1991-2020). Le cumul de septembre à mars a atteint 1370 mm à Biarritz, pour une moyenne annuelle de 1470 mm en ce lieu habituellement.

Carte 1 : Ecart à la normale 1991-2020 du cumul de pluviométrie sur la saison de recharge 2023/24, en France métropolitaine, en %

Carte 1 : Ecart à la normale 1991-2020 du cumul de pluviométrie sur la saison de recharge 2023/24, en France métropolitaine, en %

Les sols, très secs mi-octobre, se sont réhumidifiés rapidement grâce aux précipitations d'octobre et de novembre fortement excédentaires. Après un mois de février et un début mars fortement arrosés, ils sont en moyenne plus humides que la normale en France.

La situation est bien différente en Languedoc-Roussillon et dans les Pyrénées-Orientales, avec des sols plus secs que la normale. Dans ce département, l’humidité des sols est aujourd’hui « à un niveau digne d’un milieu d’été », précise Météo-France.

46% des nappes ont un niveau au dessus de la normale

Le niveau des nappes phréatiques est à l’avenant, même s’il n’est pas partout satisfaisant : seulement 46 % d’entre elles présentaient des niveaux au-dessus des normales au 1er mars. « Seules les nappes du Languedoc et du Roussillon conservent des niveaux plus bas qu’en février 2023 », note le BRGM dans son dernier rapport. Les niveaux sont ainsi « satisfaisants » au sud-ouest et au nord-est du pays. Ils sont comparables aux normales de la Normandie à la Corse. Pour le sud de l’Alsace, le couloir de la Saône, le sud du Massif central, le Languedoc et le Roussillon, la pluviométrie de mars et avril peut encore faire la différence. Avant des mois de mai et juin annoncés comme secs et chauds.

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