Résistance au stress thermique : première hybridation réussie sur blé tendre

ARVALIS travaille avec l’Université australienne d’Adélaïde afin d’introduire un gène de tolérance au stress thermique dans les variétés françaises de blé tendre. 25 grains ont été obtenus à l’issue d’une première hybridation avec la variété australienne Waagan.
L’essai d’hybridation entre la variété australienne Wagaan et cinq variétés françaises a été réalisé dans les serres de la station ARVALIS de Montardon (64).

En 2021, des chercheurs australiens ont identifié, dans la variété de blé tendre de printemps Waagan, un gène de tolérance au stress thermique, baptisé WtmsDW. Une véritable avancée alors que le changement climatique tend à augmenter l’occurrence et l’intensité d’évènements extrêmes comme les canicules. D’après les chercheurs australiens, « ce gène permet de diminuer de moitié l’impact d’un stress fort avant épiaison », explique Matthieu Bogard, ingénieur R&D en génomique et génétique chez ARVALIS.

25 grains obtenus après le premier croisement

Le croisement manuel consiste à castrer les épillets de la variété choisie comme femelle, puis à le polliniser avec le pollen de la variété choisie comme mâle.Le croisement manuel consiste à castrer les épillets de la variété choisie comme femelle, puis à le polliniser avec le pollen de la variété choisie comme mâle

 

ARVALIS s’est donc rapproché de l’Université d’Adélaïde afin d’introduire ce gène dans le matériel français pour améliorer sa tolérance aux fortes températures. Une première hybridation par croisement manuel entre Waagan et cinq variétés françaises a été réalisée au cours de la campagne 2022-2023 dans les serres de la station ARVALIS de Montardon (64). Elle a permis d’obtenir 25 grains hybrides.

Quatre ans supplémentaires nécessaires pour revenir aux génomes français

Au cours des deux prochaines années, des rétrocroisements entre cette première génération issue des 25 grains et les variétés françaises auront lieu afin de retrouver le génome français, plus adapté aux conditions agroclimatiques françaises, tout en conservant le gène d’intérêt. « À chaque génération, une analyse ADN et des marqueurs génétiques seront utilisés afin d’identifier les lignées porteuses du gène », indique Matthieu Bogard. Les lignées d’intérêt obtenues à partir de la troisième génération seront autofécondées sur deux nouvelles générations afin de fixer le gène dans le matériel français.

 

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