Des pucerons sur les jeunes céréales dès la levée

En ce début novembre, la présence de pucerons, insectes vecteurs de la JNO, est signalée dans une grande majorité de la France, notamment dans les parcelles de céréales à paille fraîchement semées. Les températures douces, l’absence de vent et de pluie favorisent l’activité des pucerons, tant sous forme ailée qu'aptère.
Des pucerons sur les jeunes céréales dès la levée

Selon le réseau des BSV, dès la première semaine de novembre, près de la moitié des parcelles d’orge suivies en Normandie pour ce ravageur ont dépassé le seuil de 10 % de plantes porteuses. Dans les Hauts-de-France, un tiers des parcelles de céréales observées contenaient entre 1 et 10 % de pieds porteurs de pucerons. En Bourgogne Franche-Comté, ces ravageurs sont signalés dans 70 % des parcelles observées, avec un seuil de 10 % de pieds porteurs d’au moins un puceron atteint ou dépassé dans 23 % des situations. Le risque est donc élevé, notamment sur les premiers semis. « Le temps plus frais et brumeux peut limiter les vols des pucerons ailés, mais ne stoppe pas le développement des populations d’aptères, qui continuent de se multiplier. Un temps sec, avec des températures supérieures à 12°C, favorise au contraire le vol des pucerons et donc la colonisation des parcelles » commente Robin Comte, ingénieur spécialiste des ravageurs chez Arvalis. Pour rappel, seules des températures inférieures à 3°C permettent de stopper l’activité des pucerons, tandis que des températures variant de -5 à -12°C, selon les espèces, entraînent leur mort. Quant à la cicadelle Psammotettix alienus, vectrice de la maladie des pieds chétifs, elle est détectée en faible abondance, mais de manière prolongée, ce qui nécessite une vigilance continue vis-à-vis de ce ravageur.

Des variétés d’orge tolérantes à la JNO existent. En l’absence de cicadelles P. alienus et si les semis ont été réalisés dans les dates recommandées en région par Arvalis, une intervention n’est pas nécessaire. En revanche, sur les variétés sensibles, l’utilisation d’un insecticide est justifiée dès lors qu’au moins un puceron est observé sur plus de 10 % des plantes ou que les pucerons sont présents depuis plus de 10 jours dans la parcelle.

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