Maïs fourrage : premières estimations des dates de récolte

Découvrez la carte des dates prévisionnelles de début des récoltes pour le maïs fourrage, établie au 19 juillet 2023 par Arvalis. Elle précise, par secteur, la période possible de début des chantiers de récolte sur la base d’un scénario climatique à venir médian.
Les floraisons ont démarré début juillet au sud de la Loire

Cette année, les semis ont été retardés, dans la majorité des secteurs de production du maïs fourrage, en raison d’un mois d’avril plutôt frais et relativement humide. On constate également un étalement important des dates de semis sur un même secteur lié aux conditions climatiques et à la culture précédente. Cependant, le mois de juin fut chaud et a permis de compenser en partie le « retard » pris sur le début de cycle. Les premiers chantiers sont attendus avant le 15 août dans certains secteurs des Pays de la Loire, du nord de la Nouvelle-Aquitaine, de la Bourgogne-Franche-Comté et de Rhône-Alpes.

Dans ce contexte, rappelons que la floraison femelle reste un stade repère clef à noter. Le stade optimal de récolte, à 32 % de matière sèche (MS) plante entière, se situe environ 600 degrés-jours après la floraison.

Carte 1 : Estimation de la date de début de récolte du maïs fourrage par secteur

Une prochaine carte actualisée sera publiée début août.

Carte 1 : Estimation de la date de début de récolte du maïs fourrage par secteur

Comment est construite la carte                                                                    Pour chaque secteur, les experts d’ARVALIS ont défini le groupe de précocité dominant et la date médiane des semis 2023. Avec les données météorologiques de l’année en cours et les données statistiques sur les semaines à venir, il est possible de prévoir une période à laquelle le stade optimal de récolte, autour de 32-33 % de MS plante entière, sera atteint. Cette carte prend en compte la météo réelle jusqu’au 17 juillet et 7 jours de météo prévisionnelle.

Conditions climatiques contrastées autour de la floraison

Sur la période du 15 juin au 15 juillet, la façade ouest et la bordure maritime nord-ouest sont moins arrosées que certaines régions plus continentales comme le Centre-Val de Loire, la Bourgogne-Franche-Comté ou l’Alsace. Mais ces dernières subissent des températures régulièrement plus élevées, entraînant une évapotranspiration potentielle (ETP) plus forte. Malgré des semis plus tardifs, les floraisons ont démarré début juillet au sud de la Loire et se déroulent dans la normale, à l’exception de la Bretagne qui a fait face à un climat pluvieux jusqu’au 15 mai – et des attaques importantes de géomyze et de choucas entraînant des ressemis.

Visiter les parcelles pour vérifier l’état des maïs

En situation de stress hydrique marqué, le taux de matière sèche du maïs peut évoluer très rapidement et cette évolution est mal prise en compte par les modèles de prévision.

Il revient à chaque éleveur de vérifier l’évolution de ses maïs en observant en cœur de parcelle le gabarit des plantes, l’état du feuillage, la présence d’épis plus ou moins fécondés. À noter qu’un diagnostic fiable sur le nombre de grains ne peut être réalisé qu’après trois semaines de floraison.

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