Maïs fourrage : premières estimations des dates de récolte
Cette année, les semis ont été retardés, dans la majorité des secteurs de production du maïs fourrage, en raison d’un mois d’avril plutôt frais et relativement humide. On constate également un étalement important des dates de semis sur un même secteur lié aux conditions climatiques et à la culture précédente. Cependant, le mois de juin fut chaud et a permis de compenser en partie le « retard » pris sur le début de cycle. Les premiers chantiers sont attendus avant le 15 août dans certains secteurs des Pays de la Loire, du nord de la Nouvelle-Aquitaine, de la Bourgogne-Franche-Comté et de Rhône-Alpes.
Dans ce contexte, rappelons que la floraison femelle reste un stade repère clef à noter. Le stade optimal de récolte, à 32 % de matière sèche (MS) plante entière, se situe environ 600 degrés-jours après la floraison.
Carte 1 : Estimation de la date de début de récolte du maïs fourrage par secteur
Une prochaine carte actualisée sera publiée début août.
Conditions climatiques contrastées autour de la floraison
Sur la période du 15 juin au 15 juillet, la façade ouest et la bordure maritime nord-ouest sont moins arrosées que certaines régions plus continentales comme le Centre-Val de Loire, la Bourgogne-Franche-Comté ou l’Alsace. Mais ces dernières subissent des températures régulièrement plus élevées, entraînant une évapotranspiration potentielle (ETP) plus forte. Malgré des semis plus tardifs, les floraisons ont démarré début juillet au sud de la Loire et se déroulent dans la normale, à l’exception de la Bretagne qui a fait face à un climat pluvieux jusqu’au 15 mai – et des attaques importantes de géomyze et de choucas entraînant des ressemis.
Visiter les parcelles pour vérifier l’état des maïs
En situation de stress hydrique marqué, le taux de matière sèche du maïs peut évoluer très rapidement et cette évolution est mal prise en compte par les modèles de prévision.
Il revient à chaque éleveur de vérifier l’évolution de ses maïs en observant en cœur de parcelle le gabarit des plantes, l’état du feuillage, la présence d’épis plus ou moins fécondés. À noter qu’un diagnostic fiable sur le nombre de grains ne peut être réalisé qu’après trois semaines de floraison.
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