Toutes les conditions pour réussir ses faux-semis sont là

Les conditions météo actuelles sont propices aux levées d’adventices. De quoi optimiser les faux-semis, à condition de respecter quelques règles et pratiques.
Un faux-semis demande une préparation fine du sol, pour assurer un bon contact terre-graine et favoriser les levées

Les pluies régulières maintiennent une certaine humidité du sol. Couplée à des températures douces, tous les facteurs sont réunis pour favoriser la germination des repousses de céréales et de graminées. Les conditions actuelles sont idéales pour réaliser des faux-semis et ainsi limiter un problème pour lequel la chimie ne fait plus tout.

Comment bien préparer un faux-semis ?

L’idéal est d’attendre d’avoir un sol frais (quelques jours après une pluie) avant d’effectuer un faux-semis – ou bien de le réaliser avant une pluie - pour favoriser au maximum les levées d’adventices. Si un semis est prévu, la règle de base est de semer sur un sol « propre », c’est-à-dire sans risque de repiquage d’adventices. Il sera, dans ce cas, nécessaire de garder une marge suffisante (2 à 3 semaines) entre le dernier faux-semis et le semis afin de ne pas favoriser les levées en culture, et contrôler les éventuels repiquages.

Intervenir avant plusieurs jours de temps sec limitera les risques de repiquage et assurera l’efficacité des destructions.

Pour réussir un faux-semis, surtout travailler le sol en surface : pas plus de cinq centimètres de profondeur. Les herses de déchaumage, les bêches roulantes, les vibrodéchaumeurs ou les déchaumeurs à disques indépendants font parfaitement l’affaire. L’essentiel est de ne pas laisser de bande non travaillée et de rester en surface.

Un faux-semis demande une préparation fine du sol, pour assurer un bon contact terre-graine et favoriser les levées. Un roulage améliore ce contact terre-graines, en particulier en conditions sèches. Mais cette année, ce ne sera pas nécessaire.

Sur les parcelles les plus infestées, il est utile d’effectuer plusieurs faux-semis, en travaillant toujours à la même profondeur. Dans ces situations, laisser trois semaines entre les deux faux-semis, de même entre le dernier faux-semis et le semis de la culture.

Quels adventices sont ciblées ?

Les faux-semis visent surtout les espèces annuelles : graminées annuelles ou repousses de céréales. Le brome stérile, non dormant, germe facilement en été ou à l’automne. Le stock semencier constitué cet été sera facilement détruit par les faux-semis. Pour les vulpins et les ray-grass, seule une partie du stock semencier sera en capacité de germer dès cette fin d’été ou au début de l’automne.

Le faux-semis sera surtout utile pour les situations de fortes infestations. L’impact du faux-semis sur le vulpin sera généralement plus élevé à partir de mi-septembre. Cette technique sera d’autant plus intéressante avec un décalage de la date de semis.

 

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